Conseils d'éducation
Chaque
animal est unique et nécessite une adaptation pour son éducation.
Le travail de l'éleveur au cours des 8
premières semaines est indispensable et influencera
largement le comportement des chiots. Jusqu'à l'âge de 3 mois, il
est fondamental d'inciter son chiot à vivre dans un environnement le
plus riche possible en stimulations afin de stabiliser
son comportement adulte.
Dès
l'âge de 2 mois, le chiot peut sortir à l'extérieur, rencontrer de
nouvelles situations, de nouveaux animaux, tout en surveillant le
statut sanitaire de ces rencontres. Plus les confrontations avec des
situations inconnues du chiot seront nombreuses au cours de ce
premier mois avec le propriétaire, plus le chiot sera sociabilisé.
On
peut aussi très vite leur apprendre de nombreux ordres très
simples, comme le rappel, les positions assise et couchée,
l'interdiction de mordiller ou de sauter sur les personnes... Il
existe plusieurs méthodes d'éducation. Pour ma part, je trouve que
la méthode naturelle est
efficace lorsqu'on a su développer une relation particulière avec
son chiot. Ce qui peut être assez simple si l'on sait faire preuve
de justice, rigueur, patience et clémence. La rancune est à bannir
de toute éducation (on ne punit pas un chiot lorsqu'on retrouve un
pipi le matin).
Apprentissage naturel du "assis"
Lorsque
le chiot est près de vous et que vous en avez l'attention, prenez
une récompense alimentaire dans la main et montrez-la au chiot en la
plaçant au niveau de son nez sans qu'il ne puisse la saisir entre
vos doigts. Déplacez la récompense vers le chiot en plaçant la
main légèrement au-dessus de son nez. Normalement, au bout d'un
certain temps, le chiot va s'asseoir et c'est à ce moment-là qu'il
faut lui dire "assis" et aussitôt lui
donner la récompense suivie de félicitations orales. La répétition
de l'exercice est importante tout en sachant qu'il faut cesser sur
une réussite. Il ne faut pas hésiter à user des comportements
normaux du chiot : lorsque de lui-même il s'assoit, dites-lui
"assis" rapidement et récompensez-le. Très vite le chiot
saura s'asseoir lorsque vous lui direz.
Apprentissage naturel du rappel
Il faut
lui apprendre cela dés les premiers jours qui suivent l'arrivée du
chiot. En effet, il vient de quitter sa nichée et reporte donc toute
son attention sur le maître. Ainsi, si vous vous déplacez en vous
écartant du chiot et si vous tapez dans les mains ou vous
accroupissez, instinctivement le chiot viendra vers vous. Lorsqu'il
revient ainsi, il suffit alors de prononcer "Nom du chien,
viens" et de récompenser lorsqu'il est près de vous par une
récompense alimentaire accompagnée d'un "c'est bien mon
chien". Il ne faut surtout pas retenir le chien après qu'il est
revenu. Il faut le laisser repartir, ce qui renforcera d'autant plus
votre récompense. De même que pour le assis, n'hésitez pas à récompenser le chiot lorsque de lui-même, il vient vers vous. Ajoutez-y l'ordre au moment des félicitations : "C'est bien le viens !!"
Propreté
En général, le chiot n'est pas encore propre lorsque le propriétaire l'achète. L'apprentissage de la propreté peut être rapide si on ne commet pas d'erreur et si on récompense ou punit au moment opportun.
Quelques règles physiologiques sont à respecter :
- après un repas ou la prise de boisson
- après une longue sieste
- au réveil le matin
- avant d'aller dormir la nuit
- après une phase d'excitation (jeu)
Tous ces moments sont sujets à la malpropreté si l'on n'y porte pas d'attention. Un chiot doit être sorti à chacun de ces moments décrits. Il est nécessaire de le féliciter lorsqu'il fait à l'endroit que vous lui avez indiqué et utile d'y ajouter un ordre : "c'est bien les besoins !"
La réprimande doit être adaptée au chiot (certains auront besoin d'être pris par la peau, d'autres réagiront simplement à un haussement de ton) et ne doit être utilisée que lorsque le chiot est pris en flagrant délit. Ainsi, dans ce contexte, on réprimande le chiot, on le sort, on nettoie l'accident lorsqu'il est dehors et qu'il ne peut voir le nettoyage et on attend qu'il fasse à nouveau à l'endroit indiqué. Lorsqu'il vous a obéi, il convient de le récompenser à la hauteur de l'exploit qu'il vient d'accomplir.
Les chiens n'ont pas compréhension de la rancune. Il faut savoir punir au juste moment et récompenser le moment suivant.
Il est inutile de placer du papier journal ou des alèses sur le sol pour inciter le chiot à faire à certains endroits et non sur le carrelage, cela rallonge l'apprentissage de la propreté car il faut supprimer par la suite ce comportement.
Lorsqu'un pipi est retrouvé dans la maison, il est inutile de coller le nez du chiot dedans pour le réprimander. Il est trop tard pour les réprimandes et le chiot prendra plutôt cela comme un jeu. Il faut, à nouveau, sortir le chiot, nettoyer en son absence et attendre qu'il fasse dehors à l'endroit voulu puis le récompenser.
Dans ces conditions, l'apprentissage est assez rapide.
Il faut cependant différencier les pipis physiologiques des pipis de joie que l'on peut observer lors des moments d'excitation du chiot. Le chiot ne se contrôle pas et il convient en effet de le sortir immédiatement.
Présentation à l'autre chien du foyer
L'instant délicat pour le propriétaire est celui où le chiot est introduit pour la première dans le foyer où il y a déjà d'autres animaux. Il appréhende toujours la première rencontre.
Il est plus simple de faire la rencontre en milieu neutre, les deux animaux sans laisse. Il convient de les laisser seuls et de ne pas s'agglutiner à plusieurs personnes autour des animaux pour ne pas créer une ambiance oppressante. Le chien adulte est un animal stable, avec un langage compréhensible par les canidés. Il faut laisser la hiérarchie se faire. Une fois la relation établie, des phases de jeu devraient se succéder. Les deux chiens peuvent ensuite entrer ensemble sur leur territoire.
Il n'est pas forcément utile d'avoir recours à un milieu neutre. On peut également déposer le chiot dans le foyer et laisser l'adulte venir à sa rencontre. Il est important de les laisser seuls régler leurs conflits. Certains animaux sont très loquaces, peuvent surprendre et effrayer leur propriétaire qui a alors peur pour le chiot. La plupart du temps, il ne s'agit que d'échanges oraux sans morsure traumatisante même si cela peut paraître impressionnant.
Il convient toutefois de prendre garde au chien ayant des troubles comportementaux déjà observés. Mais dans ce contexte, acquérir un second chien est une mauvaise idée.
Présentation aux autres espèces du foyer
Pour les autres espèces, la rencontre est peu plus délicate, car les animaux n'ont pas le même langage.
Le Beauceron est un chien qui, naturellement, court après les chats qui passent sur son territoire. Cependant, on peut lui présenter le(s) chat(s) du foyer et il n'aura pas le même comportement vis-à-vis de celui(ceux)-ci qu'avec les chats sauvages. Il faut, par contre, surveiller la rencontre entre les deux et laisser plutôt le chat s'approcher du chiot. Il faut renforcer la calme du chiot face au chat ou l'apaiser lors d'une excitation trop importante. Une fois les présentations faites, l'un retournera forcément à la rencontre de l'autre. Il faut ensuite les laisser faire tout en surveillant. Le chat saura se défendre si le chiot est trop brutal avec lui, et une griffure mal placée est toujours très vite arrivée. Il faut toujours laisser au chat une échappatoire. En général, lorsqu'il s'agit du chat du foyer, il n'y a pas de risque et les deux vivent en harmonie.
En ce qui concerne les autres espèces, type nouveaux animaux de compagnie (NAC), il ne faut pas laisser le chien seul avec car le chien est prédateur vis-à-vis de ces animaux. La présentation doit se faire de manière contrôlée. Une morsure accidentelle peut rapidement être mortelle pour le NAC. Il convient de ne jamais les laisser seuls sans surveillance.
